Une main se posa sur ses épaules, elle ouvrit un œil. Et vit l’homme qu’elle aimait plus que tout. Elle s’appuya sur son coude et approcha son visage du sien. Et déposa un baiser rapide sur ses lèvres. Les deux souriants. L’amour tout simplement. Aujourd’hui elle avait rendez-vous avec Harper. Gwen’ n’avait pas cour aujourd’hui et elle en était bien heureuse d’ailleurs. Un peu de repos ne fait pas de mal. Et une sortie avec Harper non plus, bon c’est ce qu’elle pensait. Elle prit son petit déjeuné, en compagnie de l’homme qui enchanté ses jours et ses nuits. Sans lui, aujourd’hui elle ne serait pas ici, elle serait enfouit six pieds sous terre, sans vie. Il y a trois ans elle était revenue en Australie, à Perth, complètement perdue et désespérer. Elle avait essayée de mourir mais sans réellement s’en rendre compte, et Ethan était là, il l’a sauvée et il l’a prise sous son aile. Une aile qu’elle ne quitte pas. Elle alla prendre sa douche, s’habilla d’une robe bleu et blanche toute belle et simple. Une paire de ballerine. Elle embrassa une nouvelle fois Ethan, qui l’a serra contre lui, comme il avait l’habitude de le faire. Elle quitta leur petit appartement. Leur petit havre de paix.

Elle alla d’abord, faire deux trois trucs en ville. Quand elle rentra à la maison, Ethan était déjà partie au boulot. Elle rangea les quatre courses qu’elle avait faites pour remplir le frigidaire et les placards. Elle mangea et en début d’après-midi elle rejoignit Harper pour faire du shopping. Une après-midi shopping entre fille où était le problème ? Normalement il n’y en avait pas. Mais voilà, un petit vol par-ci, un petit vol par-là. Oui elle était prête à le faire. Elle le fit d’ailleurs. Mais voilà le gars de la sécurité qui arrive. Flagrant délit. Alors là c’est la panique. Elle lâche tout ce qu’elle avait pris. Elle lâche Harper aussi. Elle s’enfuit. On ne pouvait pas la changer. Une peureuse en chef. Ce n’était pas cool du tout. Elle abandonnée Harper pour ça. Qu’elle mauvaise amie elle faisait. C’était égoïste de faire ce genre de chose, même pas solidaire. Elle regrettait. Mais c’était plus fort qu’elle. Quand elle avait peur elle réagissait comme ça. Courageuse mais pas téméraire. En soirée elle n’en pouvait plus. Elle prit ses clés et partit à l’appartement d’Harper. Elle sonna et ça s’ouvrit.

Quand la porte de l’appartement d’Harper s’ouvrit. Elle prit sur son visage un air complètement désolée et en se grattant le front comme elle fait si souvent quand elle stressait et dit :

« Bonjour !! Désolée de te déranger ! Bon je me lance sinon je n’y arriverais jamais ! J’ai flippée ok ! Je suis une sale peureuse ! Je suis vraiment désolée de t’avoir lâchée ainsi Harper ! »

Ça oui elle était réellement désolée. Et elle espérait qu’Harper le comprendrais. En fait elle se demandait vraiment comment cette dernière allait réagir.

L'insouciance et la témérité, c'était bien les traits de caractère qu'on lui reprochait le plus. Désinvolte, survoltée, Harper était toujours la première partante lorsqu'il s'agissait de s'amuser, prendre des risques... et se mettre dans des situations délicates. En cette après-midi, la brunette devait rejoindre son amie Lily pour une après-midi shopping, mais il était hors de question que les choses se passent tout à fait normalement, il fallait rajouter un peu de piquant, et alors qu'elles entrèrent dans un magasin, Harper fit signe à Lily de glisser des produits sous ses vêtements. Voler oui, c'était bien ce qu'elle était entrain de lui proposer. La défiant du regard, elle esquissa un sourire innocent alors qu'elle déambulait lentement entre les rayons, regardant discrètement autour d'elle, s'amusant à regarder les articles proposés avant de glisser l'un ou l'autre dans sa veste, dans sa poche, dans son sac ou encore même, dans son soutien-gorge. Et c'est au moment où Harper rejoignit Gwen à l'entrée, après avoir glissé un énième objet dans ses poches, qu'on lui attrapa le bras. C'était un monsieur de la sécurité du magasin. Sereine (ou faisant mine de l'être), Harper lui accorda un sourire, confiante, alors que Gwen prenait ses jambes à son cou, détalait à la vitesse de l'éclair.

Heureusement, les choses s'étaient plutôt bien passées pour Harper. Elle avait l'habitude de ce genre de situation et ne stressait plus vraiment lorsqu'on la surprenait entrain de faire quelque chose... de répréhensible. Elle vida ses poches et son sac avec amusement avant de s'excuser, ne souhaitant pas finir au poste de police. Elle fit la moue plusieurs fois, supplia les gérants du magasin de la laisser filer, leur proposant même de payer tout ce qu'elle avait voulu prendre, elle mentit, raconta qu'elle était fauchée et qu'elle avait absolument besoin de tout ça mais que s'il le fallait, elle payerait, tant pis.. on la laissa finalement partir après une heure de discussion et négociation. Elle était allée prendre un café puis était rentrée chez elle, comme si de rien était. Une journée complètement normale.

Harper n'était pas une délinquante, mais elle aimait bien le danger. Bien sûr, son besoin d'adrénaline, elle ne l'assouvissait que très rarement en faisant ce type de choses, le vol, c'était un délit, mais c'était tellement puissant, cette excitation qu'on ressentait lorsqu'on cachait quelque chose.. qu'on avait pas envie de se faire prendre... ça valait toutes les drogues du monde.

Rentrée chez elle, elle nourrit Oakley, son petit labrador blond âgé seulement de quelques mois puis elle s'installa sur le canapé avec son ordinateur, télé allumée. Elle se prépara un diner, n'ayant rien de prévu pour la soirée, elle envisagea de réviser quelques cours quand finalement on sonna à la porte. Résignée, elle se leva pour ouvrir, se doutant que le chien n'allait pas le faire à sa place, au contraire, il courrait dans tous les sens, remuant la queue, tout excité à l'idée d'une visite. Elle ouvrit la porte et découvrit avec étonnement Gwen. « Bonjour !! Désolée de te déranger ! Bon je me lance sinon je n’y arriverais jamais ! J’ai flippée ok ! Je suis une sale peureuse ! Je suis vraiment désolée de t’avoir lâchée ainsi Harper ! » Harper fixa son amie pendant quelques secondes avant de pouffer de rire, amusée de la voir inquiète et coupable à ce point, elle s'écarta pour la laisser entrer et se dirigea vers le salon.. « J'ai faillit t'appeler cette aprèm' pour te dire qu'il fallait que tu viennes payer ma caution et tout.. Je voulais te faire croire qu'ils m'avaient foutu en taule. Mais bon... T'as assez flippé comme ça pour pas que j'en rajoute hein... Trouillarde. » amusée, Harper reprit place sur le canapé. « Fin bon, je leur ai quand même donné ton nom... tu leur as piqué des trucs toi aussi... » lui expliqua-t-elle tout à fait sérieusement.

« Bonjour !! Désolée de te déranger ! Bon je me lance sinon je n’y arriverais jamais ! J’ai flippée ok ! Je suis une sale peureuse ! Je suis vraiment désolée de t’avoir lâchée ainsi Harper ! ».

Harper avait ouvert la porte et Gwen’ lui avait déballé tout ça. Elle s’en voulait de l’avoir laisser comme ça en plan. C’était sortie ça y est et ça allée beaucoup mieux. Il lui semblait qu’un poids était parti de ses épaules. Quoiqu’il manquait la réaction de Harper. Chose qui ne tarda pas à arriver. Et à vrai dire Gwen’ s’attendait à tous, vraiment tous, sauf ça. Harper pouffa de rire après l’avoir fixé quelques secondes. Comment devait-elle prendre ce rire ? Bien ou mal ? Dans le sens positif ou pas ? Quand elle s’écarta pour laisser entrer Gwen’. Le soulagement commençait à arriver. C’est bon elle ne lui en voulait pas. Quoiqu’elle n’avait pas encore parlé la belle Harper. Chose qu’elle ne tarda pas à faire d’ailleurs :

« J'ai failli t'appeler cette aprèm' pour te dire qu'il fallait que tu viennes payer ma caution et tout.. Je voulais te faire croire qu'ils m'avaient foutu en taule. Mais bon... T'as assez flippé comme ça pour pas que j'en rajoute hein... Trouillarde. »

Gwen’ laissa échapper un petit rire assez coincé en soit. Elle s’en voulait vraiment d’avoir été aussi … trouillarde. Oui Harper avait raison, trouillarde, Gwen’ lui en était reconnaissante de ne pas en avoir rajouté en l’appelant. Certes elle aurait accouru et payer tout ce qu’il fallait pour son amie mais ça ne changeait pas la chose qu’elle n’aurait pas dû partir. Elle était bien trop trouillarde. Harper pris place sur son canapé et elle semblait amusée de la situation. Tant mieux pour elle et pour moi. Gwen’ commençait à décompresser, à arrêter de s’inquiéter et de stresser. Quand Harper reprit la parole. Alors que Gwen venait de se baiser pour caresser la boule de poils qu’elle avait.

« Fin bon, je leur ai quand même donné ton nom... tu leur as piqué des trucs toi aussi... »

Les fesses de Gwen’, goûtèrent le sol. Oui elle se retrouva littéralement assise sur le sol. Bon elle n’était pas tombée de bien haut, vu qu’elle était accroupie. Elle posa son regard sur Harper, qui semblait très sérieuse. Bon ok, c’était compréhensible qu’elle est fait ça. Gwen’ s’imaginait déjà une troupe de flic entré chez elle, pour récupérer les deux ou trois trucs qu’elle avait volé. Puis assise sur une chaise du commissariat, en face de deux méchants flics essayant de lui faire cracher le pourquoi elle avait fait ça. Oui Gwen’ avait une imagination plus que débordante. Elle ne se rendit compte qu’une minute après qu’elle avait la bouche ouverte. Elle secoua la tête et dit avec un semblant de contrôle :

«Tu … Tu as très bien fait … Bon euhh … Enfin je dois payer pour ce que j’ai pris hein … Euhh c’est la loi !! ».

Elle se releva, manquant de se rétamer une nouvelle fois. Elle ne savait plus quoi dire, ni quoi faire. Et elle sentait que la situation allait amuser la jolie Harper. Sans demander la permission elle prit position dans un fauteuil. Un petit sourire se posa sur ses lèvres, assez coincé et elle poursuivit :

« Je vais avoir des soucis ? ».

Fallait vraiment qu’elle apprenne à ne pas avoir peur de ce genre de chance. A arrêté d’être comme ça, mais c’était une partie d’elle qu’elle n’arrivait pas à rejeter. Elle adorait chercher le danger, les problèmes, mais une fois qu’elle y était, elle était en flippe complet. Que ça fasse rire Harper tient. Peut-être que ça réveillera la pauvre Gwen’ et qu’elle arrêté de faire la trouillarde ?! Qui sait !!

Harper s'était assise sur le canapé, elle avait repris sa place initiale et jetait quelque coup d'oeil distrait à la télévision qui était en marche et diffusait une émission de télé réalité américaine stupide. Oakley, l'adorable chiot arriva dans le salon à la vitesse de l'éclair et se précipita vers la nouvelle arrivée, réclamant des caresses et beaucoup d'attention. Ainsi, Gwen se baissa-t-elle pour le caresser, mauvaise idée puisque lorsqu'Harper lui annonça qu'elle avait donné son nom au magasin, elle perdit littéralement l'équilibre et se retrouva par terre. Souhaitant garder un ton très dégagé et sérieux, Harper fixa l'écran de la télévision un moment avant de baisser le regard sur Gwen qui était sur le sol, la bouche entre-ouverte. Elle l'observa longuement, alors que son amie semblait avoir du mal à trouver ses mots. Elle se ressaisit finalement et admit à la plus grande surprise d'Harper que celle ci avait bien fait de la dénoncer. Harper pinça les lèvres, prenant un ton désolé alors que son ami semblait littéralement morte de trouille à l'idée que la police puisse arriver chez elle pour récupérer les biens du magasin. Gwen admettait que ce qu'elle avait fait était mal, autant le vol que l'abandon et la voir comme ça était assez... jubilatoire. Même si à la base Harper n'avait pas eu dans l'idée de prendre une vengeance quelconque sur la trahison de sa copine, maintenant qu'elle avait commencé à lui faire peur, elle souhaitait continuer un peu et allait prendre un malin plaisir à la faire flipper encore plus. « Je vais avoir des soucis ? » lui demanda Gwenaël, apparemment inquiète du sort qui lui était réservé. Harper haussa les épaules, toujours assez indifférente « Je sais pas... probablement. Tu sais... Que tu sois une trouillarde c'est une chose, mais ça relève de la haute trahison ce que t'as fait. Du coup... Fallait bien que je m'en sorte tu comprends... Je leur ai expliqué que c'était toi qui m'avait poussé à le faire... Que t'étais pas à ta première fuite, à ton premier vol... Je suis qu'une victime. », elle prit à nouveau un air désolé et ajouta « Je suis vraiment désolée.. C'était la seule chose que je pouvais faire... », elle vit alors le visage de Gwen se décomposer, pas de doute, elle avait réussit son coup. C'est là qu'elle craqua finalement et éclata d'un grand rire « C'était une blague ! J'ai rien dit à personne... Ils doivent même pas se souvenir de ta tête, tu cours plutôt vite. » Harper, riant, amusée de la situation se leva pour aller chercher deux canettes de soda dans le frigo avant de revenir pour en donner une à Gwen. « T'aurais du voir ta tête... » Elle lui adressa un sourire amicale avant de reprendre place sur le canapé. Harper était d'un tempérament très caractériel, si quelque chose ne lui plaisait pas, elle pouvait soit très mal réagir, soit faire comme si elle s'en fichait, elle avait apprit à dissimuler son stress et n'importe quel autre sentiment d'ailleurs, elle aimait se montrer indestructible, insensible... Et elle aimait aussi faire des frayeurs à ses copines en jouant les garces comme elle venait de le faire, heureusement ce n'était qu'une blague, elle n'était pas du genre à faire des coups bas aux autres. Elle se considérait au dessus de tout ça.

« Saleté que tu es ! Tu m’as fichu une de ses trouilles ! Je suis peut-être une bonne coureuse mais toi tu es une excellente comédienne ! Tu devrais bosser dans ça ! »

Harper hocha la tête avant de rire à nouveau de bon coeur, ça avait été un moment plutôt comique, elle avait jubilé de voir le visage de Gwenaël se décomposer devant elle, la pauvre, elle avait peut être eu la trouille de sa vie, elle s'était sans doute imaginée des scénarios totalement improbables... en même temps, Harper connaissait assez bien Gwen maintenant pour savoir qu'elle était du genre à stresser et à s'imagine des scènes impossibles. Harper était loin de tout ça, elle ne se prenait pas la tête, et même si Gwen était assez joueuse et se laissait souvent prendre dans les bêtises qu'Harper lui proposait de faire, elle restait assez peureuse. S'il arrivait à Harper de flipper (oui, elle reste humaine quand même) elle ne le montrait pas et tentait de rester toujours très décontracté, ça passait toujours mieux que d'être totalement hystérique. Elle ne s'en sortirait sans doute pas aussi bien si elle pétait un plomb lorsqu'elle était prise la main dans le sac. Bref, Gwen pouvait se remettre de ses émotions, ce n'était qu'une mauvaise blague, une boutade menée par cette chère Harper pour se venger, gentiment tout de même, de son abandon. Finalement, Harper était donc une bonne actrice, c'était bon à savoir, peut être le savait elle déjà d'ailleurs car elle en jouait souvent, cela dit de la à en faire son métier.. elle allait peut être y réfléchir, devenir actrice était probablement une meilleure voie que la sociologie, sûrement mieux payé et beaucoup plus passionnant.

Lorsqu'elle revint dans le salon avec les sodas, elle ouvrit sa canette après avoir donné la sienne à Gwen et en but une longue gorgée, appréciant le liquide, pétillant contre son palet.

« Tu m’étonnes ! Je flippe super vite ! Alors là ça a atteint le sommet du flippage ! Tu t’es bien amusée ? Et je suis encore vraiment désolée de t’avoir lâchée ! Ce n’était pas très fairplay de ma part ! Je ne contrôle pas mes peurs ! Mais je crois que tu as eu une belle vengeance ou ce n’est pas finit ? »

Harper tira la langue à son amie avant de poser la canette sur la petite table devant le canapé.

« Si si, c'est fini. J'me suis bien amusé ouais... C'était plutôt drôle. J'étais tellement convaincante que si j'avais pas su que je mentais je me serais cru ! »

Elle rit légèrement à sa phrase un peu compliquée et bête, avouant dés lors qu'elle était plutôt persuasive et très bonne comédienne. Il n'y avait plus aucun doute là dessus à présent, Gwen pourrait en témoigner. Harper pouvait se montrer très fourbe lorsqu'elle le voulait. Cela dit, ça n'avait pas été très méchant. Elle n'était pas méchante dans le fond, elle avait juste voulu lui faire peur, et non pas la blesser, c'était l'essentielle, elle ne lui en voulait même pas de s'être barrée en courant, c'était tant mieux, elle n'avait eu aucun problème comme ça et Harper non plus puisqu'elle s'en était sortie assez bien !

« Enfin bref, tout va bien avec ton chéri ? Comme d'hab je suppose... le grand amour... »

Harper n'avait pas de petit ami et c'était un choix.

Une blague, Ouf, ce n’était rien qu’une blague. Néanmoins Gwen’ avait eu une sacrée frousse. Et elle se doutait que ça avait bien amusé de ça. D’ailleurs ça se voyait. Mais Harper avait eu raison d’en profiter. En tout cas elle avait été une bonne comédienne. Une bonne actrice. Car Gwen’ avait tout gobé de A & Z en passant même par les chiffres numérique. Son visage se décomposant un peu plus à chaque révélation que Harper lui avait faite. En tout cas Gwen’ l’avait bien mérité. Et maintenant elle en riait. Retrouvant des couleurs et une tête plus que potable. Elle fonçait droit dans le danger, l’adrénaline, mais après elle en payée les pots cassées. Elle allait finir par être cardiaque. Elle riait de bon cœur et elle s’en souviendrait la prochaine fois. Elle sera beaucoup plus méfiante et réfléchira à deux fois. Elle se demandait s’il arrivait à Harper d’avoir peur ! Certainement ! Qui n’avait pas peur au moins une fois dans sa vie ? Qui n’a jamais ressenti cette sensation qui s’immisce en vous, cette sensation qui vous donne un surplus d’adrénaline. Ou au contraire vous paralyse et vous empêche de faire le moindre mouvement et dire la moindre parole. Une même sensation, deux réactions. Après c’est le caractère, la force intérieure qui décidé du reste. Gwen’ ça l’a rendait incapable de tout et surement qu’Harper elle gérait ses peurs. C’est un travail sur soi. Un travail qu’on apprend avec le temps. Enfin quoiqu’il en soit. Gwen’ fut contente de voir qu’elle n’allait pas avoir de problème et elle en était très reconnaissante envers Harper. C’est vrai elle aurait pu avoir de gros soucis, la miss Harper. Gwen’ fut heureuse d’avoir un soda. Après toutes ses émotions, ça ne faisait pas de mal. Elle se désaltéra. Et senti les bulles descendre le long de sa gorge. Ses lèvres s’étirèrent d’un sourire de bien-être. Elle s’excusa une nouvelle fois auprès de son amie et lui dit qu’au moins elle avait eu une belle vengeance et dans un léger doute elle demanda confirmation que c’était bien fini. Son amie lui tira la langue. Ce qui fit rire Gwen’. C’était agréable. Une ambiance bonne enfant en quelque sorte.

« Si si, c'est fini. J'me suis bien amusé ouais... C'était plutôt drôle. J'étais tellement convaincante que si j'avais pas su que je mentais je me serais cru ! »

Gwen’ se mit une nouvelle fois à rire, à la suite de la phrase d’Harper. Assez complexe mais c’était marrant. Harper était une demoiselle très persuasive. Et exceptionnelle. Gwen’ n’avait jamais rencontrée une fille comme elle. Et ça ne pouvait pas lui faire de mal d’être amie avec la belle Harper. Elle était sûre d’apprendre beaucoup auprès de son amie. C’est vrai, l’amitié c’est important mais au contact on apprenait quotidiennement. Harper était unique et ça Gwen’ le savait. Et elle se trouvait chanceuse d’avoir pu faire partie de ses amies. Elle dit :

« Enfin bref, tout va bien avec ton chéri ? Comme d'hab je suppose... le grand amour... »

Changement de sujet. Amour. Gwen’ fit un sourire, un beau sourire qui lui arrivait jusqu’aux oreilles. Parfois Gwen’ se sentait chanceuse et ça la mettais un peu mal à l’aise de parler de son bonheur avec Ethan. C’est vrai beaucoup de ses amies n’avait pas de petit(e) ami(e) ou n’en voulait carrément pas. C’était leur choix. Mais du coup Gwen’ se sentait presque égoïste de leur dire son bonheur avec Ethan. Oui il y avait des disputes, des désaccords. Mais tous les couples sont comme ça. Gwen’ s’accrochait à Ethan, comme un naufragé s’accrochait à une bouée. Il avait été celui qui lui a fait sortir la tête de l’eau, dans tous les sens du terme. Elle lui portait un amour au-delà du raisonnable. Elle hochait la tête et dit :

« Tout va très bien avec mon chéri ! Comme d’hab comme tu dis ! Et toi alors toujours pas envie d’être avec quelqu’un ? ».

C’était le choix de Harper et Gwen’ le respectait elle prenait juste des nouvelles et se mettait au courant. Puis elle rajouta :

« En fait c’est cette boule de poil qui te prend tout ton amour !! D’ailleurs il s’appelle comment ce beau toutou ? ».

C’était sa petite touche d’humour. On adhérait ou on n’adhérait pas. Parfois ça faisait rire qu’elle, mais qu’importe.

Harper avait finalement préféré changer de sujet, elle s'était bien amusée à raconter des bêtises à Gwenaël et à lui faire croire que la police allait descendre chez elle pour l'embarquer, les blagues les plus courtes étaient les meilleures et il était donc temps de passer à autre chose. Ainsi, Harper avait questionné son amie sur sa relation amoureuse, bien qu'elle se doutait de la réponse de celle ci.. Gwen semblait vivre une relation parfaite, idyllique.. tout semblait toujours aller pour le mieux entre elle et son Ethan. Certes il était fort probable que des disputes surviennent de temps à autre, mais c'était la routine, c'était normale dans un couple, et ça n'éteignait en rien la flamme qui les brûlait l'un pour l'autre. Gwenael semblait toujours aussi amoureuse de lui, voire même encore plus de jour en jour. Harper n'était pas de ces filles célibataires et rabat-joie qui ne voulaient pas entendre parler d'amour, de niaiseries, de romantisme, etc.. Au contraire. C'était un choix pour elle de rester célibataire, elle savait que si elle le désirait, elle pourrait probablement se trouver un petit ami, cela dit elle n'en avait aucune envie. Elle préférait rester libre et faire tout ce qu'elle voulait sans qu'on ne lui pose aucune limite. Un petit ami, ça vous barricadait tout de suite dans un tas de principe à respecter.. comme la fidélité par exemple. Et pour l'instant elle n'avait pas vraiment envie de se limiter à un seul et même homme. Pourquoi faire hein ? Bref, entendre Gwen lui parler de son histoire d'amour avec Ethan ne la dérangeait pas, au contraire, elle était la première à lui demander si tout allait bien car elle était très contente pour son amie. Gwenaël était une fille bien, elle méritait tout le bonheur du monde, même si elle était un peu peureuse, c'était au fond le signe qu'elle était un peu plus réfléchie que Harper et c'était probablement ce qui manquait à Harper. Réfléchir. Elle n'était pas stupide mais elle avait tendance à foncer sans se poser de question, quitte à se prendre un mur après... Elle n'était pas du genre à se poser pour réfléchir et tout ça, c'était trop prise de tête selon elle, elle agissait donc sans se soucier des conséquences que ça pourrait avoir.

« Tout va très bien avec mon chéri ! Comme d’hab comme tu dis ! Et toi alors toujours pas envie d’être avec quelqu’un ? »

Harper haussa les épaules, elle avait ce qu'il lui fallait et elle n'avait pas besoin en plus de sentiments pour venir tout gâcher. Elle était comblée du point de vue sexuel et n'avait donc pas l'utilité d'un petit ami, l'amitié au fond c'était beaucoup plus simple. Chacun chez soit et tout va pour le mieux.

« Haha non toujours pas... Je suis très bien seule. Je rends de compte à personne et je peux faire ce que je veux. Mais plus tard on verra. »

Elle n'avait que 19 ans après tout, elle avait encore toute la vie devant elle. Elle baissa les yeux vers Oakley, son chiot qui était tout content de recevoir un peu de visite, puis releva le regard vers Gwen lorsque celle ci lui dit que c'était le chien qui lui prenait tout son amour. HArper acquiesça un sourire avant de répondre:

« Au moins il laisse pas traîner ses chaussettes sales et il pisse pas à côté. Il s'appelle Oakley. J'vais lui apprendre un tas de trucs. Les labradors sont assez dociles... J'vais le dresser pour qu'il me ramène mes chaussures et tout.. Hein Oakley ?»

dit-elle en tendant la main vers le chien qui se précipita directement vers elle. Elle lui gratta le haut de la tête avant de lui faire signe de partir plus loin.

« T'aimes bien les animaux toi ? »

C’était dingue comment en l’espace de quelques minutes on pouvait changer de conversation. D’une conversation qui avait fait avoir des sensations forte à Gwen’ à une conversation à présent, qui parlait des garçons. De son amour pour Ethan et du fait que Harper était toujours célibataire. Gwen’ trouvait qu’elle avait raison, la miss Harper, fallait profiter de la vie. Elle était jeune alors il fallait profiter. Gwen’ avait vingt-deux ans, elle était en couple depuis trois ans. Elle aimait de plus en plus ce garçon qui partageait sa vie, elle songeait déjà au mariage, au enfant. A vingt-deux ans, on ne devrait pas penser à ça. Ni à dix-neuf ans ni à vingt-deux ans. La vie était courte, bien trop courte. Gwen’ le savait parfaitement. Et Harper avait tous ses droits dans tous ce qu’elle faisait. Elle profitait. Elle était insouciante et c’était agréable de voir une personne comme elle. Gwen’ avait vingt-deux et malgré son côté enfantin, elle restait une personne posé, qui avait peur des conséquences de ses choix, de ses actes. Ce qui n’était pas le cas de Harper pour l’instant. C’était peut-être aussi pour ça qu’elle s’entendait si bien toutes les deux. Un équilibre dans une balance. Un juste milieu. La vie avait forgée Gwen’ de cette manière. Il y avait eu des choses dans sa vie qui ont fait qu’elle est devenue ainsi. Et assez mâture en peu de temps. Abandonnée par tout le monde, elle avait dû apprendre à vivre. Et Ethan y est pour beaucoup. C’est pour ça qu’aujourd’hui encore elle lui en est plus que reconnaissante. Et qu’elle l’aime plus que tout au monde. Mais à vingt-deux ans, ont devrait encore profiter. Disons que Gwen’ profité à sa façon. Bref. Gwen’ voulait savoir si son amie avait toujours cette envie d’être toute seule. Ce à quoi Harper répondit en haussant les épaules :

« Haha non toujours pas... Je suis très bien seule. Je rends de compte à personne et je peux faire ce que je veux. Mais plus tard on verra. »

Elle avait bien raison. Gwen’ lui offrit un joli sourire. Parfois la vie à deux pouvait faire très peur. Une relation sérieuse avait de quoi faire fuir des personnes. Puis Harper était toute jeune elle pouvait encore profiter avant de s’engager dans une relation sérieuse. En fait il fallait juste trouver le bon. L’âme-sœur, on pouvait y croire ou non, mais quand il est là on le sait, quand c’est le bon on le sent au plus profond de notre âme. Et un jour Harper le trouvera et à ce moment-là elle sera prête à s’engager dans une relation sérieuse. Une relation à deux.

« Tu as bien raison à vrai dire oui ! Crois-moi quand tu trouveras le bon garçon, tu n’auras envie que d’une seule chose c’est d’être auprès de lui, et tant que tu ne ressens pas ce sentiment alors fait ce qu’il te plaît ! »

Gwen’ caressait le beau toutou qu’avait Harper. Un beau labrador, qui était tout doux et apparemment adoré les câlins. Alors en plaisantant Gwen’ demanda si c’était lui qui lui prenait tout son amour. Harper fit un sourire et répondit :

« Au moins il laisse pas traîner ses chaussettes sales et il pisse pas à côté. Il s'appelle Oakley. J'vais lui apprendre un tas de trucs. Les labradors sont assez dociles... J'vais le dresser pour qu'il me ramène mes chaussures et tout.. Hein Oakley ?»

Gwen’ se mit à rire. Harper tandis la main vers son chien qui se précipita vers elle et elle le gratouilla sur le dessus de la tête avant de le faire partir plus loin. Gwen’ répondit :

« Mieux qu’un homme alors ! »

Oh que oui apparemment. Harper lui demanda si elle appréciait les animaux. Oui elle l’est aimée. Elle en avait deux chez elle. Un chien et un chat. Elle ne l’est avait pas depuis très longtemps mais elle l’est aimée déjà beaucoup. Et les animaux en général.

« Oui je l’ai aime ! J’en est 2 chez moi ! Un chien Malok, c’est un chien-loup je l’ai recueilli de la SPA et un petit chaton que j’ai trouvée dehors y a pas longtemps ! Deux abandonnaient comme moi & Ethan ! »

Par-là elle voulait dire, qu’elle connaissait ce sentiment d’abandon. Sa mère l’avait lâchée, abandonnée et Ethan connaissait aussi. Alors il fallait bien qu’ils recueillent des animaux. Des animaux qui avaient le même « vécu » qu’eux. Elle offrit un sourire à Harper et demanda :

« Quand tu fais tout ça tu n’as pas peur ? Je me demande à vrai dire ! »

Elle en était revenue au sujet du début. Et elle savait que Harper la comprendrait.