Je marchais tranquillement à travers les rues de Perth sans plus me soucier de ce que les gens allaient penser de moi. À New York, je n'avais même plus la liberté de marcher dans Central Park comme bon me semblait. J'étais escortée en permanence. Le pire dans tout ça, c'était les déplacements en limousine. Toutes personnes censées rêveraient de se promener dans cette longue voiture blanche ou noire... Moi, je voyais ça comme une prison roulante ou alors comme le cortège d'une morte-vivante. Mon impulsivité m'a mener vers Perth et, sans aucune gêne, je peux dire que j'adore cent fois mieux cette ville. La grosse pomme, c'est beau. C'est grand, c'est imposant, c'est brumeux... Sauf qu'au bout d'un temps, on s'en lasse. Je détestais de plus en plus devoir porter ces belles robes qui donnent envie de vomir tellement elles sont serrées... Enfin, je vous épargnerai tous ces détails sur mon « ancienne » vie. Maintenant, ce qui importe, c'est le présent. Je marchais donc dans les rues bondées de gens souriants jusqu'à bifurquer vers la gauche pour ainsi me retrouver au beau milieu de ce grand parc. Magnifique. Les gens ont tendance à trouver Central Park comme le plus beau de tous les parcs qui existent sur terre, mais... Quand on fait le tour de ce parc synthétique au moins cent fois, on se rend vite compte qu'il est si petit et si peu magique. Les vrais parcs sont cent fois mieux. Ils regorgent d'encore plus de beauté... Bref, j'adore Perth. En tout point. Et je ne regrette pas mon choix. Voyant un banc non loin de moi, je décida d'aller m'y asseoir. Ce n'est pas parce que j'étais épuisée de marcher, au contraire. C'est simplement pour pouvoir mieux observer la ville qui se réveil tranquillement après le repas du midi. Je sortis mon bouquin de mon grand sac beige et l'ouvrit à la page même où j'étais rendue. Quel joie de pouvoir lire sur un banc de parc, arrosée par les rayons du soleil et le vent dansant avec mes cheveux... Quel bonheur. Quel vrai bonheur.