Elle est arrivait là seule et perdue à l’aéroport. Elle était à Perth. Elle s’assit là à la sortie de l’aéroport. Qu’allait-elle devenir ? Et là sur ce trottoir, elle se laissa tomber par terre et les larmes quittèrent ses paupières pour venir rouler le long de ses joues. Merde !! Qu’avait-elle fait pour mériter une vie si terrible, si douloureuse. Elle n’était pas méchante. Elle ne demandait qu’a aimé et être aimée. Mais rien. Juste des trous noirs, juste le malheur. Un désastre, l’ouragan de sa vie. Elle sentit des mains sur ses épaules. Elle releva doucement la tête. Et son regard croisa celui d’une personne, un regard comme elle n’avait jamais vue encore. Elle resta un instant silencieuse comme hypnotisée. Il ouvrit la bouche et le cœur de Gwen sauta trois battements :

« Vous allez bien mademoiselle ? »

Quoi lui répondre. Elle n’allait pas lui débiter tout son malheur comme ça de bout en blanc. Elle laissa un instant de silence. Et finit par s’essuyer les larmes d’un rapide revers de main et dit en reprenant un peu. Elle répondit :

« Oui !! Euh .. Hum merci … Euh .. Vous … hum … Vous ne connaîtrais pas un hôtel pas cher s’il vous plaît ? »

Heureusement qu’elle était totalement bilingue. Il lui sourit. Et l’aida à se relever. Il lui répondit en gardant sa main :

« Je vais vous montrer ! Suivez-moi ! »

Elle prit sa valise et le suivit. Ce garçon avait quelque chose. Quelque chose de vraiment très spécial. Il s’arrêta devant un petit hôtel. Et elle comprit que c’était là que leur chemin séparé. Elle lui offrit un joli sourire. Et le remercia infiniment. Avant de partir il lui dit :

« Juste … Je m’appelle Ethan ! »
« Gwenaël ! Mais Gwen ! Encore merci ! »

Leur chemin se sépara pour de bon.

[....]


Elle marcha au bord de l’eau. Et soudain elle s’arrêta. Elle se tourna et regarda l’horizon de la mer. Elle enleva ses chaussures. Et commença doucement à s’enfoncer dans l’eau. Un peu plus à chaque pas. Elle ne se rendit compte que trop tard qu’elle n’avait plus pied. La panique l’envahit. Elle revit son frère étendu sur l’eau. Et se vit dans le même état. Elle se laissa couler. Couler au fond de l’eau. Mais une fois de plus dans la journée, des bras la remontèrent à la surface. Une fois qu’elle fut sur la rive. Elle toussa l’eau qu’elle avait avalée. Et se leva en colère et dit plutôt hurla :

« POURQUOI ? Pourquoi tu m’as remontée à la surface ? Je méritais de couler ! Je méritais de mourir !!! Pourquoi ?! »

Elle se rendit compte que cet homme était Ethan. Deux fois dans la journée. Les larmes retrouvèrent le chemin de ses joues et elle continua alors qu’il essayait de l’enlacer pour la calmer :

« Je voulais savoir ce que ça faisait de se noyer ! De boire toute cette eau !!! Je voulais savoir ce que mon petit a ressenti quand il n’avait plus de souffle sous toute cette eau !!! Je veux savoir ce que ça fait !!! Je veux être lavée à l’intérieure de moi !! Je veux laver toute les mains de ses hommes qui mon touché sans que je le sache !!!! JE VEUX ÊTRE …. Je ne sais pas …. Je veux juste tout oublier …. Je …. »

Elle ne finit pas sa phrase. Elle se laissa tomber dans les bras d’Ethan simplement. Et pleura tout son soul. Pleura encore et encore. Et Ethan resta là. Lui murmurant des mots rassurant à l’oreille. Elle finit par s’endormir sans s’en rendre compte. Et sentit qu’il l’a prenait dans ses bras. Et elle ne se réveilla que bien plus tard dans un lit, mou et douillet. Elle se leva, un mal de crâne affreux. Et marcha. Elle arriva dans la cuisine. Il y avait du café, du pain grillé, de la confiture. Tout ce qu’elle pouvait rêver. Et il y avait Ethan qui apparut. Il lui offrit un beau sourire et dit :

« Ça va mieux la puce ? Tu as bien dormi ? Viens approche ! Assis toi !! Viens manger ! »

Elle s’approcha. S’assit. Et cet instant fut le premier de plusieurs autres en la compagnie d’Ethan. Il me fit visiter la ville de fond en comble. Mais il n’arriva pas à me refaire mettre un pied dans l’eau. Mais son voyage arriva à son terme. A l’aéroport, Ethan l’embrassa. Et elle lui promit qu’elle reviendrait. Et lui, lui promit de l’attendre.

[......]


Deux mois s’écoulèrent. Elle passa son bac avec difficulté mais elle l’eu de justesse. Elle réunit toutes ses affaires. Laissa un mot à sa mère. Elle avait un billet sans retour pour Perth.

Quelques heures plus tard, elle était de nouveau à Perth. Où elle se sentait comme chez elle à vrai dire. Elle s’était découverte une vie ici. Un amour. Une raison d’être en quelque sorte. Une remise à zéro. Il était là, beau comme un chevalier. Elle emménagea chez lui. Une vie de couple qui commençait. Elle avait des moments de doute et d’angoisse. Mais chaque jour il était là pour la soutenir. Il lui redonnait la joie de vivre. Son trop plein de vie. Son sourire. Grâce à lui elle vivait et était heureuse de vivre. Oui il y avait des jours moyens. Mais « ça ira mon amour » disait-il, alors oui ça ira. Elle le croyait dur comme fer.