« Melbourne ► 1993 - 2003»

« Elisa ma chérie laisse ton frère tranquille »

C’était papa, il était toujours si doux, si gentil. Il ne criait jamais. Maman était partie comme un ange, à ma naissance. Laissant, papa, Danny et moi tout seul. Laissant à papa la responsabilité de deux enfants. Ils savaient tous les deux, que maman risquait de mourir en me gardant, c’était une grossesse à risque. C’était ce que papa m’avait expliqué, quand je lui avais demandé pourquoi tous les enfants de l’école avait une maman et pas moi. Le jour de l’accouchement, la sage-femme lui avait demandé s’il préférait sauver la maman ou le bébé. Et il me choisit comme ils avaient décidés. C’était comme ça. C’était la vie. Papa avait pris ses responsabilités, il avait pris sur lui. Et ils s’étaient promis de faire du mieux qui le pouvait pour élever ses deux enfants. Papa était pompier professionnel à la caserne de Melbourne. Alors Danny et moi on traînait souvent à la caserne. Une famille parfaite. Un père et ses deux enfants.

Le temps passait, passait bien vite. J’eus très vite dix, puis onze ans. Onze ans. Le jour de mes onze ans, papa partit en intervention. Une grosse intervention. Il y avait eu un gros carambolage sur une autoroute. Papa avait promis de revenir. Oui il l’avait promis. Il avait dit qu’en revenant tous les trois ont souffleraient sur les bougies et qu’on mangerait le gâteau aux fraises, mon préférait. Mais papa n’est jamais rentré. Quand le Commandant a sonnait à la porte, Danny a de suite deviné ce qui c’était passé. Danny était mon aîné de quatre ans. Il avait seize ans quand c’est arrivé. Il a attendu sagement à côté de moi, alors que je regardais ce gâteau à la fraise. Toute la nuit. J’ai attendue papa, toute la nuit durant. J’espérais qu’il rentrerait. Mais quand à la première lueur du jour, il n’était toujours pas là et que Danny était là à côté de moi, les yeux gonflés et rouges, j’ai juste compris. Une voiture avait explosé sur l’autoroute. Papa avait réussi à faire sortir les occupants mais lui, lui il y était resté. Je me rappelle avoir regardé mon frère et lui avoir juste dit :

« Il reviendra pas ? »

Danny avait hoché la tête et m’avait pris dans ses bras. Depuis ce jour je déteste mon anniversaire et les gâteaux à la fraise, parce que ça me rappel de trop mauvais souvenir. Ça me rappel mon papa. On est né pour mourir c’était ce que papa disait tout le temps. Le temps passé et j’ai grandie. C’était le commandant qui avait eu notre garde, le temps que Danny soit majeur. J’eus très vite quatorze ans. Et à dire vrai, c’est là que j’ai ressentie mes premiers sentiments, Roméo, le fils du commandant. Il était divorcé de sa femme et comme cette dernière partait très loin, dans je ne sais plus quel pays, il avait eu la garde de son fils. Qui avait deux ans de plus que moi. Oui j’étais mature à quatorze ans. Tous les deux on a bien sympathisé. Beaucoup même.

« Melbourne ► 2004- 2008 »

On formait une belle équipe, Danny, Roméo et moi. Finalement Danny avait trouvé en Roméo un meilleur ami. Tous les trois nous étions devenus très proche. Le Commandant était si fier de voir ses petits grandirent et former une si belle équipe. Danny & Roméo avait rejoint à leurs dix-huit ans le corps des sapeurs-pompiers. J’étais contente, là j’avais les hommes de ma vie. Je me sentais tellement en sécurité avec eux. Tellement. Je ne pouvais imaginer ma vie à présent, sans eux. Sans Danny, sans Roméo. Nous étions trois. Vous en cherchiez un, trouvé l’autre. Ça marchait comme ça. J’avais mes héros, mes hommes. A mes dix-sept ans, j’eus mon premier baiser avec Roméo. A partir de ce moment-là nous étions le couple. Mais ça n’avait en aucun cas compromis notre trio. Au contraire ça l’avait encore plus soudé. J’étais si fière de mes hommes. De ma vie à présent.

J’aimais Roméo, plus que tout dans le monde. Mise à part mon frère. J’avais trouvé en lui mon âme-sœur, ma moitié. Il y avait toujours eu lui, cet homme, Roméo. Je n’avais jamais connu d’autre homme que lui. Parce que je savais que c’était lui et que personne d’autre, n’arriverais à me rendre si heureuse que lui. Personne n’arriverait à me faire rire, comme il me fait rire. Personne n’arriverait à être comme lui. Et puis mon frère, je l’aimais aussi plus que tout. L’amour fraternel. On a dû toujours ce débrouiller tous les deux. On a toujours été unis dans les épreuves que la vie nous a fait traverser. Toujours là l’un pour l’autre. Une équipe de gagnant, de combattant, de protection. Alors nous trois, on formait le trio idéal. L’équation qu’on ne pouvait pas briser. Et puis il y eu ce jour-là. Un immeuble a pris feu. Un vieil immeuble qui aurait dû être rénové depuis bel lurette. Ils ont été appelés. Je l’ai est retenus de toute mes forces, je ne voulais pas qu’ils partent. Je sentais que ça n’allait pas aller. Que quelque chose n’allait pas aller. Mais me disait-il, que c’était leurs boulot, leur destinés. Mais je sentais que si je l’ai laissé filer j’allais les perdre et je ne voulais pas. Ils sont quand même partit. Ils le devaient. Deux heures plus tard, j’ai ressentie quelque chose au fond de moi. J’ai courue, courue vers le lieu de l’incendie. Il y avait plein d’ambulance, de gens. Et l’immeuble était à moitié écroulé. Je me suis approchais. J’ai passé la barrière de sécurité. Je me suis approché du commandant et j’ai simplement demandé :

« Commandant ?! »
« Elisa que fait-tu là ? Tu ne devrais pas ! Elisa vas t’en ! »
« Roméo & Danny ? Où sont-ils ? »

Quand je vis son regard, pointer vers deux ambulances je compris de suite. Ils étaient dans l’ambulance. Trois autres pompiers se faisaient soigner par les autres. Les larmes roulèrent sur mes joues. Le Commandant me fit finalement monter dans la voiture et ont rejoignit l’hôpital. Arrivé là-bas, à l’hôpital. On annonça que Danny était décédé suite à ses blessures et que Roméo était dans le coma. Là ma vie chavira, chavira complètement. Je me suis évanouie et trou noir. Tout ce que je me rappelle s’est mettre réveillée sur un lit d’hôpital. Durant quatre long mois, je suis restée muette et presque sans vie. J’étais devenue, une sorte de légume. Je ne parlais pas, je ne bougeais pas. Le Commandant m’avait interné dans un centre spécialisé, pour s’occupais de moi. J’y suis restée quatre mois. Et un jour je me suis juste « réveillée ». Je me suis mise à parler. Je suis sortie de ce centre. Et le Commandant ma pris sous son ailes. Je suis retrouvée chez lui. Je suis retournée voir Roméo, qui était toujours dans le coma. Je l’ai plus lâché. J’avais perdu mon frère, je ne pouvais pas perdre aussi l’amour de ma vie. Jusqu’à mes vingt et un ans, je suis restée auprès de lui. C’est-à-dire, trois ans, trois ans, où je suis restée prêt de lui à le veiller. A prier pour qu’il se réveille. Il vivait toujours mais dans ce sommeil si profond. Les médecins disaient qu’il se réveillerait quand il le sentira au plus profond de lui. Chaque jour, j’ai laissée des post-it partout dans sa chambre d’hôpital, pour que quand il se réveille il sache tout ce qui s’était passé. Et puis ce dernier jour, le jour de mes vingt et un ans, j’ai laissée juste ce mot : « N°1095 : Je suis désolée Romy, je dois te laisser ! Je dois poursuivre ma vie ! Je t’aime et je t’aimerais toujours ! Trois ans que je t’ai veillée ! Mais maintenant je ne peux plus attendre ! Je ne peux plus je suis désolée ! Je t’aime je t’aime …. Adieu ! »

Et je partis à exactement 3 421 Km de lui. J’arrivais à Perth.

« PERTH ► 2008- maintenant »

Je suis arrivée à Perth et j’ai construit une nouvelle vie ici. J’ai continuais mes études d’infirmière. Et à vingt-trois j’ai eu mon diplôme. J’ai trouvé un travail à l’hôpital. Je porte toujours mon frère en moi et chaque jour mes pensées sont vers lui et Roméo. Ils me manquent, tous les deux. Un incendie à réussit à briser, ce qui était imbrisable. On née tous pour mourir. Je trouvais à présent cette phrase injuste. Injuste, parce qu’il y a des gens qui ne devrait pas mourir si jeune. On n’est pas fait pour mourir jeune, on doit vivre. Vivre tant qu’on le peut. Mais la vie en décide autrement et nous prends nos êtres chers si jeune. J’ai refait ma vie ici, mais ma tête est si souvent à Melbourne, auprès d’eux. J’avais juste besoin d’une nouvelle vie, de nouvelle tête. Puis il y a quatre mois le Commandant m’a appelé. Il m’a annoncé :

« Roméo il s’est réveillé ! Quand il a vu ton mot, il ne savait plus où il était. Il te cherche de partout. Il te veut ! Reviens à la maison fille ! Reviens ! Tu nous manques ! »

Je ne suis pas revenue et je ne reviendrais pas. J’étais si heureuse de savoir que Romy c’était réveillé. Mais je n’irais pas le voir. Il faut que la page se tourne. La page doit absolument se tourner. Il faut qu’il en soit ainsi. Et je me ferais force pour qu’il en soit ainsi ……

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En vrac ;

► Elle adore l’équitation et le maniement de l’épée ainsi que le tir à l’arc. Elle se débrouille très bien d’ailleurs. Elle a une jument du nom d’Almeda qui veut dire princesse en irlandais. Elle s’entraîne trois fois par jour dans un club pour manier l’épée et le week-end dans un club de tir à l’arc. Elle monte sa jument dès qu’elle peut, généralement deux à trois fois par semaine.
► Elle est végétalienne. Elle mange ni viande, ni poisson. Enfin en clair tout ce qui a pu être vivant elle le mange pas.
► Elle se fait donc suivre régulièrement par le médecin, pour ne pas qu’elle tombe en carence.
► Elle est stérile, elle ne peut pas avoir d’enfant. Elle supporte d’ailleurs très mal cette idée.
► Elle n’a pas de compte facebook, ni twitter, ni rien de ce genre, elle n’aime pas étaler sa vie privée et ses images personnels.
► Elle adore jouer de la musique. Roméo lui a appris à faire de la guitare. Et elle a appris la harpe, toute seule, en s’aidant de livre et de tutoriel.
► Elle a un tatouage sur l’épaule gauche, une colombe qui s’envole de sa branche. Un signe pour elle de nouveaux horizons. Et sur son poignet droit elle a un « D » de tatouer pour son frère.
► Elle adore aller à la plage et rester des heures assisses dans le sable à regarder les vagues et les surfeurs.
► Elle adore lire, et passe beaucoup de temps dans les librairies et sur les brocantes à la recherche de vieux livres et de belle lecture.
► Elle croit en beaucoup de chose. Elle pense que tout peut exister si on y croit. Donc elle croit aux mythes, aux légendes, en Dieu et tout ça.